Comment j’ai fabriqué mon tambour chamane
Avide d'expériences nouvelles, je m'inscris fin mai à un atelier de fabrication de tambours chamanes. Je sais à peine ce qu'est le chamanisme. En même temps j'ai confiance en Maylis l'organisatrice, mon amie de longue date avec qui je partage depuis longtemps l'amour de la nature.
Le lieu
Maylis nous fait entrer solennellement dans un coin de nature sauvage et magique. Nous marquons les directions avec des tissus de couleur, et armés d'un tambour qu'elle nous prête, nous nous joignons à elle pour saluer les esprits de la forêt. Le ton est donné
L’arbre
La fabrication du corps du tambour est le premier exercice.
Nous sommes ravis de commencer l'atelier en sciant du bois -apres avoir remercié l'arbre qui nous l'a donné- car il fait très froid.
La chèvre
S'en suit la cérémonie du choix de notre chèvre lors d'un rêve éveillé, sorte de méditation où nous choisissons la future peau de notre tambour -sans oublier de remercier la chèvre de nous donner sa peau bien sûr ! La mienne est exactement comme dans mon rêve.
L'assemblage
Fabriquer son tambour n'est pas juste une partie de plaisir. Tendre la peau demande une grande force. Nous donnons tout.
La mailloche
Fabriquée en bois et tissu rembourré, la mailloche, complément indispensable de notre tambour, sera la prochaine étape.
La rencontre
Une cérémonie autour du feu va nous permettre d'entendre le son de notre tambour pour la première fois.
C'est le deuxième jour du stage, entre joie et émotion, la magie opère...
Un ami, un confident, un ange gardien ?
le sentiment que j'éprouve pour mon tambour n'est pas encore bien clair.
En même temps je sens déjà un certain attachement. Maylis reste très vague sur cette relation. À nous de la sentir...
Aujourd'hui cela fait trois mois que je l'ai fabriqué et nous continuons à nous apprivoiser.
Je l'emmène dès que je vais dans les bois. C'est là qu'il produit les vibrations les plus envoûtantes.
...et comme "par hasard" depuis que je l'ai je rencontre des chamanes !
Je sens que ses vibrations et sa présence font du bien. Est ce comme cela qu'on guérit son âme ?
Texte Mops, 2018
Photos Maylis Guinaudeau